Vie de famille
Vie de famille
Lorsque vous vous retrouvez face à une première grossesse, c’est une aventure en terre inconnue qui commence. Préparer son couple à une première grossesse soulève de nombreuses questions qui n’interviennent pas forcément au moment où vous pourriez vous y attendre. Résidant tout près de Lyon, Laurence, 35 ans, et Florian, 37 ans, (qui prennent les traits de « L » et « F » dans cette interview) ont eu deux garçons, Antoine et Oscar. Ils ont respectivement 5 ans et 2,5 ans. Laurence a bien vécu ses deux grossesses, qui ne présentaient pas de risque particulier. Le couple vous livre leur expérience de la grossesse au travers d’un témoignage parental qui offre une double vision, celle de la mère et celle du père.
Lorsque vous avez appris que vous attendiez un enfant, quelles ont été vos premières interrogations ? Quelles ont été les premières questions que vous vous êtes posées ?
Laurence (L) : Au début de la grossesse, on ne se pose pas vraiment de questions. Ce n’est pas au moment où vous savez que vous allez avoir un enfant que vous vous posez des questions. Les interrogations que nous avions étaient axées autour des questions : sommes-nous prêts ? Allons-nous savoir les élever ? Et, les éduquer ?
Nous nous sommes posés des questions plus spécifiquement liées à la partie administrative. Dès que vous êtes enceinte, il faut rapidement s’inscrire à la maternité, prendre rendez-vous chez le gynécologue… La grossesse de mon premier fils s’est bien passée, donc je ne me suis pas posé beaucoup de questions.
Florian (F) : Nous n’étions pas des parents stressés. Nous nous connaissions bien, nous étions mûrs et nous avions sûrement confiance en nous. Le corps de la femme change pendant la grossesse et nous avions des questions par rapport à ça. Cependant, en ce qui concerne la partie administrative, les rendez-vous chez le gynécologue… Ce ne sont pas des contraintes. Vous apprenez à chaque fois quelque chose, que ce soit le sexe du bébé, son poids…
L et F : Parallèlement, nous avons préparé la chambre, la salle de bain et la cuisine pour l’arrivée de notre bébé à la maison. C’était surtout matériel. Nous avons donc préparé la maison pour que ce soit utile et pratique. Il fallait avoir ce dont nous avions besoin à portée de main.
Comment avez-vous cherché des réponses ?
L : Ma gynécologue était ma meilleure conseillère. Puis, il y avait aussi les amis qui étaient de bon conseil. C’étaient des amis qui étaient déjà passés par là récemment. C’est important, car les démarches évoluent. Je ne pouvais pas demander à mes parents, ils avaient vécu tout ça trop longtemps avant que ce soit mon tour. Mais, l’avis le plus important, c’est celui du spécialiste que ce soit un médecin généraliste ou un gynécologue.
F : Il faut préciser que les conseils des proches sont plus orientés sur le choix d’un établissement, d’une maternité. De ce côté, notre choix s’est d’ailleurs fait par la prescription des amis.
Quelles ont été vos premières actions et changements de comportement lorsque vous avez appris que vous attendiez un bébé ?
L : Ma première action était d’ordre alimentaire. J’ai arrêté de boire de l’alcool, de manger du fromage ou encore du poisson cru… Je ne fumais pas, donc ce côté-là ne me concernait pas.
J’ai tout de suite pris le parti de ne pas manger pour deux (la mère et l’enfant). Mais, j’ai eu des fringales, donc je me suis fait des encas. J’ai eu envie manger des produits frais, de trouver des produits de substitution, pour le fromage par exemple. Je n’ai pas prêté spécialement attention à l’étiquetage des produits, sauf pour vérifier si les fromages étaient bien pasteurisés.
En revanche, j’ai fait particulièrement attention à l’hygiène alimentaire, notamment en lavant les fruits et légumes plus que d’habitude.
Côté santé, j’ai pris des gélules de vitamines prescrites par mon gynécologue et J'ai utilisé un « lait body » super hydratant, c'est le principal, pour mon ventre afin d'éviter les vergetures.
Enfin, en ce qui concerne le sport, j’ai continué le step par exemple. Cependant, je ne faisais pas de sport à risque, comme l’équitation. Si j’avais un doute, je demandais à ma gynécologue. Parallèlement, je faisais aussi du Pilates et du yoga pour continuer à me muscler et à me relaxer.
Florian, donc le père, m’a aussi aidé de ce côté-là. Il a bien suivi les prérogatives !
Et, au sujet des animaux de compagnie, quelles précautions avez-vous pris ?
L : Nous n’en avons pas à la maison. Par contre, quand nous allions chez des gens qui avaient un chat, je les évitais à cause de la toxoplasmose. En plus, tous les mois, j’avais une prise de sang pour vérifier s’il n’y avait pas de problème, notamment avec la toxoplasmose.
Comment avez-vous appréhendé l’évolution physiologique et physique en tant que femme ?
L : J’ai bien aimé ma période de grossesse. J’ai principalement pris au niveau du ventre, je ne me suis pas senti énorme, je n’ai pas eu de rétention d’eau… J’ai quand même eu quelques bouffées de chaleur. Mais, globalement, j’ai trouvé ça beau. Nous avons même fait quelques photos pour voir l’évolution de mon ventre. J’étais fière d’être maman !
Le corps change pendant la grossesse. Du côté bouleversement hormonal, j’avais des pics d’acné, mes cheveux étaient un peu fatigués… Mais, rien d’important. Je suis restée féminine et élégante, même enceinte !
Avez-vous fait les visites médicales ensemble ?
L et F : Nous n’avons pas fait toutes les visites médicales ensemble. Cependant, deux sont vraiment importantes à faire à deux : la première échographie et l’échographie du troisième mois pour savoir si c’est un garçon ou une fille. C’est un moment émouvant, de partage à deux.
Pour les autres visites médicales, ce sont des visites rapides. Il s’agit de contrôler l’aspect cardiaque du bébé. Pour nous, il n’était pas utile d’être à deux à ce moment-là. Mais, nous rappelons que les grossesses se sont bien passées toutes les deux et qu’elles ont été bien vécues.
Pour quelle préparation à l’accouchement avez-vous opté ?
F : Nous avons opté pour une préparation à l’accouchement classique avec une sage-femme qui nous a reçu chez elle, en groupe.
Nous avons fait ce choix puisque nous ne sommes pas particulièrement, tous les deux, sensibles à la sophrologie ou au yoga par exemple. Cela dépend de vos habitudes de vie. Elles définissent, au final, le choix de la préparation à l’accouchement.
La préparation à l’accouchement nous a apporté plusieurs choses. La sage-femme nous a permis de nous rassurer, elle nous a expliqué comment ça allait se passer. Donc, elle nous a préparés et nous a mis en condition pour l’accouchement. C’est un professionnel qui te prépare et cela rassure. Parallèlement, nous avons aussi échangé avec d’autres couples qui étaient présents.
L : C’est vrai, la préparation à l’accouchement nous a permis d’avoir des conseils, d’être rassurés. On nous a dit ce que nous allions devoir faire le jour J, en termes de respiration par exemple. Le fait d’être en groupe nous aussi permis d’échanger et de nous rassurer. En résumé, c’est une sorte de mode d’emploi pour bien accoucher.
En revanche, pour ma première grossesse, nous avons aussi opté pour l’haptonomie en plus de la préparation classique. L’idée est d’aller à la rencontre du bébé à deux. Cela permet au bébé de ressentir la chaleur de ta main, de rentrer en communication avec lui, de créer un échange avec le père et donc de le faire participer.
F : L’haptonomie permet au père d’être un peu plus acteur dans la période de grossesse.
L : C’est un point fort. Je le conseille à tous les parents. L’avantage, c’est que tu peux le refaire à la maison et c’est le premier vrai échange à trois.
Avec le recul, que feriez-vous ou ne feriez-vous pas pour préparer votre grossesse ?
F : Nous avions opté pour l’haptonomie la première fois dans le cadre de la préparation à grossesse et nous aurions peut-être dû le refaire pour la seconde grossesse car c’était vraiment bien.
L : Dans la préparation à la grossesse il y a beaucoup de prévention. Mais la grossesse c’est aussi une grande part de ressenti. Nous gardions en tête ce qu’il fallait faire, mais il y a vraiment une part de « feeling ». Il y a une vie en jeu, donc tu ne fais pas n’importe quoi. Quand tu as déjà une première expérience, c’est un peu différent. L’expérience est importante.
F : Tu ne te stresses pas pour rien.
L : Après, cela dépend comment se passe ta grossesse, évidemment.
Publié le : 22 Février 2017
Tags : témoignage parent vie de famille
Publié le : 10 Août 2021
Lire la suitePublié le : 16 Juin 2021
Lire la suite