Vie de famille
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Pollens, pics de pollution… Le confinement lié à l’épidémie de covid-19 coïncide avec une période d'allergies respiratoires. 25% de la population française est concernée par ces manifestations allergiques. Focus sur les allergies respiratoires et leurs traitements pendant le confinement.
25% de la population est concernée par les allergies respiratoires. Durant le confinement dû à l'épidémie de covid-19, la hausse des températures et la persistance des beaux jours ont entraîné la libération massive de pollens, ainsi qu'un épisode de pollution printanier propices au développement des allergies.
La moitié des allergies respiratoires en France sont dues à des pollens. Ce sont des particules allergènes, c'est-à-dire qu'ils sont capables d'entraîner des allergies respiratoires chez les personnes sensibilisées. De janvier à mai, c'est la saison pollinique des arbres (consultez le calendrier pollinique).
Une libération massive et variée de pollens
Durant le confinement, on note la libération de pollens de bouleaux et de cyprès, qui ont un pouvoir particulièrement allergisant. Les cyprès sont présents sur une grande majorité du territoire, ils se plaisent mieux dans les régions plus au nord de la France avec le réchauffement climatique. Les pollens de platanes, chênes, charmes, peupliers, frênes et bientôt oliviers, mais aussi de graminées et d'urticacées, sont eux aussi présents dans l’air ambiant.
Pour vous renseigner sur la pollution de l'air par les pollens dans votre département, consultez la carte du RNSA (Réseau national de surveillance aérobiologique).
Des allergies respiratoires aux pollens même à la maison
Même confinés, on peut développer des allergies aux pollens. Ces particules végétales sont microscopiques et s'immiscent à l'intérieur des habitations. Une fois déposés sur les surfaces, ils peuvent être remis en suspension dans l'air facilement. Les pollens les plus volatiles sont aussi les plus allergisants. Ils sont dits “anémophiles” car ils sont transportés par le vent.
Pour limiter la présence des pollens dans votre logement, aérez de préférence tôt le matin et une fois la nuit tombée. Faites le ménage régulièrement à l’aide d’un chiffon humide afin de piéger les pollens, et passez l’aspirateur (beaucoup plus efficace s’il est muni d’un filtre HEPA qui attrape les particules dont le diamètre est inférieur à 0,3 micromètre). Avant d’aller vous coucher, rincez vos cheveux ou prenez votre shampoing pour vous débarrasser des pollens qui se sont déposés. Ne séchez pas votre linge à l’extérieur en saison pollinique.
En plus de l’épisode actuel de libération pollinique massive, le confinement est particulièrement propice à l’apparition d’allergies respiratoires pour deux raisons :
D’autres allergies respiratoires augmentent durant le confinement à domicile. C’est le cas des allergies aux acariens, aux poils d’animaux, aux insectes (blattes…).
Pour plus de renseignements, lisez notre article sur La pollution extérieure et intérieure durant le confinement.
Certains symptômes communs à la covid-19 et aux allergies aux pollens créent la confusion durant le confinement et suscitent des inquiétudes. C'est le cas de la toux, de l'essoufflement et des difficultés respiratoires par exemple.
Dans une interview accordée au Quotidien du Pharmacien le 14 avril 2020, la Société de Pneumologie de langue française rappelle qu’il n’y a pas de fièvre, de frissons ni de perte d’odorat lors des épisodes allergiques alors que ces symptômes sont fréquemment rencontrés en cas de covid-19.
Dans tous les cas, consultez votre médecin qui pourra poser un diagnostic en cas de gêne respiratoire. Il vous orientera vers une autre structure si nécessaire. La prise en charge des allergies respiratoires est nécessaire même en période de confinement. Des téléconsultations (consultations à distance) sont également possibles et remboursées par l’Assurance maladie.
Pour plus de renseignements sur la covid-19, consultez la page de l’OMS dédiée à l’épidémie ou la page Info Coronavirus du gouvernement français. Si vous pensez avoir des symptômes de covid-19 et que vous souhaitez connaître le comportement à adopter, un algorithme du gouvernement a été mis en ligne. Il n’a pas de valeur médicale mais peut vous orienter.
Traiter les allergies est nécessaire pour lutter contre l’inflammation des voies respiratoires. C’est d’autant plus important durant l’épidémie de covid-19.
Afin de garder le contrôle sur les maladies allergiques respiratoires et lutter contre l'inflammation des voies respiratoires, la Société française d'allergologie (Sfa) insiste sur la nécessité de traiter les allergies et de ne pas arrêter les traitements en cours, y compris les corticoïdes inhalés ou en pulvérisations nasales. Les traitements de désensibilisation doivent eux aussi être poursuivis.
L'asthme n'est pas reconnu comme un facteur de risque de covid-19 car, à ce jour, les personnes asthmatiques ne semblent pas davantage touchées par l'épidémie.
Cependant, dans son avis relatif aux recommandations thérapeutiques dans la prise en charge du covid-19 du 23 mars 2020, le Haut conseil de la santé publique (HCSP) demeure prudent et rappelle que les personnes asthmatiques et notamment asthmatiques sévères sont à risques d'infections respiratoires virales sévères, ce qui peut par ailleurs exacerber l'asthme. Les traitements anti-asthmatiques doivent donc être poursuivis scrupuleusement pendant l'épidémie, y compris ceux contenant des corticoïdes.
Sans symptômes de sévérité, lutter contre les allergies respiratoires passe d’abord par des gestes simples et des solutions de lavages formulées à partir de produits naturels. Demandez conseil à votre médecin ou votre pharmacien.
Le lavage nasal
Dans le contexte d’épidémie de covid-19, l’OMS attire l’attention sur une idée reçue selon laquelle le lavage de nez préviendrait l'infection par le nouveau coronavirus. Selon l’organisation, aucune preuve n'étaye cette pratique à l'heure actuelle. Dans son Information sur les formes atypiques de covid-19 du 22 mars 2020, la Direction générale de la santé ne recommande pas le lavage nasal en l'absence de plus ample connaissance pour traiter la covid-19. Cependant, la Société française d'ORL affirme, par comparaison avec d'autres situations d'infections virales, qu'il demeure possible d'effectuer des lavages de nez avec de l'eau saline s'ils sont jugés indispensables.
En l'absence d'infection par covid-19, le traitement des allergies par lavage nasal est hautement recommandé par les consensus internationaux sur la rhinite allergique. Le lavage avec un spray à l’eau de mer isotonique permet le lavage des muqueuses nasales. Si vous n’avez pas de spray, il peut être remplacé par des dosettes de sérum physiologique.
Le spray hypertonique à base d’eau de mer, plus concentré, permet de décongestionner les muqueuses inflammées. D’autres sprays protecteurs, à pulvériser le matin voire toutes les 6 heures, permettent la formation d’un film imperméable sur la muqueuse qui retrouve son effet barrière.
Le lavage oculaire
Le sérum physiologique, ou des solutions de lavages oculaires enrichies en eau de bleuet apaisantes, permettent de lavage des yeux. Les solutions apaisantes soulagent les irritations.
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Dispositif médical*Publié le : 10 Août 2021
Lire la suitePublié le : 16 Juin 2021
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